Négocier son premier salaire

Beaucoup d’entre vous m’interrogent sur comment mener sa première négociation salariale.

Cette thématique fera l’objet de plusieurs posts ! Beaucoup de choses à dire

Commençons par LES ERREURS A EVITER !!

ERREUR N°1. NE PAS CONNAITRE LA VALEUR DE VOTRE POSTE SUR LE MARCHE DU TRAVAIL AVANT D’ENTRER EN NEGOCIATION

La première des choses est de se reporter aux GUIDES OFFICIELS publiés régulièrement par les cabinets de recrutement ou par l’AFJE /Cercle Montesquieu sur la REMUNERATION DES JURISTES .

Cela vous permettra de connaître les moyennes officielles de rémunération par spécialité juridique et par années d’expérience (voir PJ Etude Rémunerations 2021 du cabinet de recrutement Page Personnel).

Préparez également un petit benchmark des ANNONCES PUBLIEES par les entreprises (du même secteur idéalement) et par les cabinets de recrutement

Cela vous donnera une bonne vue sur ce que vous pouvez raisonnablement exigé !

De très bons outils de négociation à avoir avec soi, issus de sources officielles et donc INATTAQUABLES !

ERREUR N°2 : DONNER SEULEMENT UN MONTANT

C’est un manque de souplesse qui ne laisse pas la porte ouverte à la négociation. Le plus simple est de communiquer une FOURCHETTE variant de 10 à 20 %.

ERREUR N°3 : PENSER SALAIRE NET

Attention, un salaire se négocie toujours BRUT. Ce n’est pas au recruteur de sortir une calculatrice ! Mais bien à vous de faire le calcul avant de venir.

Vous devez maîtriser les fourchettes de salaire brut annuelles et mensuelles et leurs équivalences en net.

ERREUR N°4 : PENSER MENSUEL

Ce n’est pas dramatique de donner un salaire mensuel (à partir du moment où il est brut), mais ce n’est pas très professionnel.

N’oubliez pas de vous faire préciser si c’est sur 12 ou 13 mois ou plus.

ERREUR N°5 : EVOQUER LE SUJET D’ENTREE

Consacrer votre énergie à vous « vendre » avant de parler du prix.

Inversement, vous devez oser parler de votre rémunération. Sortir de l’entretien sans avoir une idée du salaire proposé est pire que tout. Si le recruteur ne vous en parle pas en cours d’entretien, évoquez le sujet A LA FIN.

ERREUR N°6 : SE BRAQUER

Soyez diplomate dans votre négociation. Ne vous braquez pas si on vous propose un salaire inférieur aux salaires moyens obtenus par les diplômés de votre école. S’insurger ne donnera pas envie à votre employeur de faire un effort, même s’il a envie de vous garder, après un stage qui s’est bien passé, par exemple.

Essayez de faire passer le message avec DIPLOMATIE, SERENITE et de façon DOCUMENTEE : etat du marché du travail, nombre de mois/année d’experience, diplômes obtenus.

Soyez ferme, mais pas rigide !

ERREUR N°7 : SE TROMPER D’INTERLOCUTEURS

Les managers opérationnels ne vous reçoivent pas en entretien pour parler rémunération, jours de RTT ou titres restaurants. C’est au cours de l’entretien avec les ressources humaines (que cet entretien soit placé avant ou après celui avec l’opérationnel) qu’il faut parler salaire et penser à poser toutes les questions.

ERREUR N°8 : VOULOIR TOUT, TOUT DE SUITE

La fréquence des augmentations est tout aussi intéressante que le montant du salaire.

Dans les grandes entreprises, l’évolution est programmée, vous saurez à quoi vous en tenir.

Dans les PME, le premier salaire est parfois moins élevé que dans un grand groupe, mais les augmentations se négocient plus facilement à la carte et surtout plus rapidement.

ERREUR N°9 : NE PAS PENSER EVOLUTION DE CARRIERE

Une rémunération en dessous de vos espérances ne doit pas occulter vos opportunités d’évolution au sein de l’entreprise. Au même titre qu’un salaire aguicheur mais sans aucune perspective d’avenir ne doit pas vous aveugler.

Renseignez-vous aussi quant à l’ensemble des avantages proposés (mutuelle, tickets restaurants, primes, intéressement, participation, CE, voiture de fonction…)

La suite bientôt !

21 avril 2021 – Lydia Zunino